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Coup de pouce financier en vue pour les (jeunes) enseignants

En conclusion du “Grenelle de l’éducation”, le ministre Jean-Michel Blanquer a annoncé une enveloppe de 700 millions d’euros, dont 400 millions d’euros pour de nouvelles primes et 200 millions pour la protection sociale complémentaire. Les syndicats regrettent “une vraie occasion manquée”.

Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

Sept cents millions d’euros : c’est l’enveloppe que le gouvernement a décidé de consacrer en 2022 à la revalorisation des revenus des enseignants, après 400 millions d’euros en 2021 (500 millions en année pleine). “Il y a 100 millions d'euros qui permettront la montée en puissance des mesures déjà décidées, 400 millions pour mettre en œuvre les nouveaux engagements et 200 millions pour l'action sociale”, a ainsi annoncé le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, en conclusion des travaux du “Grenelle de l’éducation”, mercredi 26 mai.

Ces “nouveaux engagements” se matérialiseront par de nouvelles primes, l’objectif du ministère étant de donner la priorité aux personnes en début de carrière pour rendre le métier d’enseignant “plus attractif”. Et ce dans la lignée de la prime d’attractivité décidée en 2020, qui sera attribuée aux enseignants dès ce mois de mai. 

Participation obligatoire à la complémentaire santé 

Les 200 millions d’euros dédiés à l’action sociale concrétiseront la future participation obligatoire du ministère à la protection sociale complémentaire de ses agents. Comme dans la fonction publique d’État, le ministère de l’Éducation devra en effet y contribuer, à hauteur de 15 euros par mois par agent, dès le 1er janvier 2022. Ce qui équivaut à une participation à hauteur de 25 % du coût de la complémentaire, la proportion devant monter à 50 % dans les prochaines années. 

Pour autant, la ventilation de cette enveloppe de 700 millions d’euros n’est pas encore arrêtée, ni ses modalités de mise en œuvre. Elles seront discutées avec les organisations syndicales au mois de juin. Des échanges au cours desquels les représentants du personnel ne manqueront certainement pas de déplorer l’enterrement du projet de loi de programmation annuelle, qui aurait gravé ces hausses de salaires dans le marbre.

Très insuffisant pour les syndicats 

Les syndicats ont en effet rapidement dénoncé l’insuffisance des annonces du ministre. Pour Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, “400 millions, c’est extrêmement faible”. “Ce n’est absolument pas à la hauteur de la situation, surtout pour un ministre qui s’était targué dès son entrée en fonction d’une revalorisation historique. Là, ce sont vraiment des mesurettes, c’est beaucoup de bruit pour rien”, a-t-elle regretté.

“Concrètement, nous avions obtenu la première marche de 400 millions d'euros pour 2021, nous avons la seconde marche de 400 millions pour 2022, mais c’est insuffisant pour faire l’escalier”, a quant à lui regretté Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa. “Pour nous, une loi de programmation pluriannuelle était un moyen de montrer le soutien qu’on pouvait apporter au personnel de l’éducation nationale, qui a fait preuve d’un très grand engagement pendant la crise sanitaire. On a montré à quel point on a réussi à tenir la baraque ! C’est une vraie occasion manquée”, a abondé Jean-Rémi Girard, le président du Snalc. 

(avec AFP) 

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