Partager

2 min
2 min

Laurent Chambaud : “Lions écoles du service public et monde universitaire !”

Le directeur de l’École des hautes études en santé publique (EHESP) souligne la nécessité d’appuyer le futur Institut national du service public sur la recherche. À l’image du modèle de l’EHESP.

Si la fin de l’ENA et son remplacement par un futur Institut national du service public (INSP) doit contribuer à instaurer une haute fonction publique plus diverse dans ses recrutements, il ne faut surtout pas oublier l’un des enjeux phares de cette réforme : l’ouverture à la recherche, au monde universitaire et académique. En cela le futur ISP pourra s’appuyer et s’inspirer de ce qui a été mis en place depuis treize ans au sein de l’École des hautes études en santé publique (EHESP). En devenant un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, l’EHESP s’est ancrée avec succès dans le système universitaire. Cette mue menée en lien avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et celui des Solidarités et de la Santé nous a permis de créer des ponts entre les différents types de formations et d’installer un brassage heureux entre les élèves fonctionnaires de l’école et les étudiants de masters, mastères spécialisés et les doctorants.

Les fondamentaux proposés en tronc commun devront porter une autre manière d’appréhender la formation des futurs hauts fonctionnaires.

Mêler ainsi les profils est un atout fort qui apporte une diversité dans le recrutement, les concours, les enseignements et plus largement la scolarité. Cela donne aux élèves les éléments pratiques et opérationnels attendus dans les écoles de service public et une matière plus réflexive en lien avec la recherche. À l’EHESP, nous avons ainsi la tutelle de deux unités mixtes de recherche qui nous permettent d’appréhender les différentes facettes d’un métier et la manière dont il peut être fertilisé avec le monde académique et avec les découvertes les plus récentes. Les mêmes blocs de compétences pourront être proposés aux élèves hauts fonctionnaires et aux étudiants de master/doctorat ; le mélange de profils s’impose tout naturellement et les synergies s’opèrent entre celles et ceux qui assumeront demain les différentes responsabilités liées à la santé publique et à son administration.

Certainement cette dynamique collective se retrouvera-t-elle dans les troncs communs qui seront proposés – transition écologique, rapport à la science, transformation numérique, principes républicains et laïcité, inégalités sociales. Mais il ne faudrait surtout pas que ce travail collectif entre les 14 écoles retenues soit repris et capté par le seul Institut du service public. Les fondamentaux proposés en tronc commun devront porter une autre manière d’appréhender la formation des futurs hauts fonctionnaires ; pour permettre une attractivité nouvelle et nécessaire autour de nos métiers, il nous faudra montrer tout l’intérêt des différentes écoles de service public, leur manière transversale de travailler ensemble pour poser l’ossature de notre fonction publique pour les vingt ans à venir. Pour cela, travaillons ensemble et avec les universités ! 

Partager cet article

Club des acteurs publics

Votre navigateur est désuet!

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant

×