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Le télétravail reste inadapté pour de nombreux agents des collectivités

La crise sanitaire a introduit une généralisation du télétravail, mais sa mise en place reste problématique pour de nombreux métiers dans les collectivités territoriales. Leurs directeurs des ressources humaines sont par ailleurs nombreux à estimer que ce mode d’organisation présente des risques, selon une étude menée par l’Association nationale des DRH des grandes collectivités et l’Inet.

Plus rien ne sera jamais comme avant. C’est l’analyse que livrent de nombreux experts quand ils sont invités à commenter l’“avant-après Covid”, et notamment l’impact profond que cette période inédite a eu sur le travail et son organisation. Pour en dessiner les principaux contours dans les collectivités territoriales, l’Association nationale des DRH des grandes collectivités (ANDRHGCT) et l’Institut national des études territoriales (Inet) ont interrogé un panel de collectivités de différentes tailles sur leurs nouvelles habitudes en matière d’organisation du travail.

Un changement de perception

Il en ressort, en premier lieu et sans surprise, que la crise sanitaire a joué un rôle d’accélérateur en matière de généralisation du télétravail, qui était encore peu répandu dans les collectivités avant 2020 ou alors sous forme d’expérimentation. Ainsi, 83 % des répondants à l’enquête affirment avoir mis en place le télétravail depuis la crise sanitaire, alors qu’ils n’étaient que 54 % auparavant, ce qui représente une progression d’un tiers.

Par ailleurs, 69 % des collectivités ont mis en place un forfait télétravail entre 10 et 100 jours par an, cumulable ou non avec les jours fixes déjà établis. On apprend aussi que le choix majoritaire est de maintenir un nombre de jours de présence au bureau supérieur au nombre de jours télétravaillés.

Selon les résultats de l’enquête, 50 à 57 % des agents étaient sur des fonctions non télétravaillables avant la crise, et il ne sont plus que 47 % aujourd’hui. Une donnée qui montre tout l’impact que le télétravail contraint pendant le confinement a pu avoir sur les mentalités et la perception du travail à distance. Autre élément important, la généralisation du télétravail, et notamment en mode contraint pendant les périodes de confinement, a permis d’expérimenter de nouvelles modalités du dialogue social, comme les instances réunies en urgence ou en visioconférence, par exemple.

Critères d’exclusion

Pour autant, une part importante d’agents n’ont pas la possibilité de télétravailler, notamment ceux occupant un poste dans les métiers d’accueil du public ou encore d’accompagnement à la personne, sans oublier les missions de terrain. Ainsi, 81 % des collectivités interrogées ont défini des critères d’exclusion, par exemple pour les métiers d’accueil du public.

Par ailleurs, si 77 % des DRH des collectivités territoriales interrogés considèrent l’impact du télétravail sur le collectif comme plutôt positif, notamment en matière de conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle, ils identifient clairement un certain nombre de risques. Dans cette perspective, 84 % des collectivités territoriales interrogées déclarent avoir pris des mesures d’accompagnement, comme des chartes ou des kits qualité de vie au travail, ou encore des “guides du manager”. Et 70 % d’entre elles ont instauré un droit à la déconnexion.

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