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Les villes moyennes exposent leur stratégie RH

L’association Villes de France a interrogé les collectivités sur leurs orientations RH pour l’année à venir. Deux principales tendances se détachent de cette enquête : le vieillissement des agents d’une part et un taux d’absentéisme qui reste élevé, d’autre part. 

Comme chaque année, l’association d’élus Villes de France qui rassemble les villes de 10 000 à 100 000 habitants et leurs agglomérations  a interrogé les collectivités sur leurs budgets et leurs orientations en matière de ressources humaines. On apprend notamment que le nombre moyen d’équivalent temps plein (ETP) pour une ville de 36 110 habitants est de 631 et que la majorité des villes ont un taux d’administration qui s’échelonne de 15 à 20 agents pour 1 000 habitants. A titre d’illustration, pour une ville de 37 300 habitants, les effectifs sont en moyenne de 17,5 agents pour 1000 habitants, soit un taux d’administration plus important qu’au niveau national ce qui témoigne aussi de charges de centralité plus élevées.

On constate par ailleurs que la population des agents est relativement avancée en âge, soit 47 ans en moyenne, notamment dans les catégories d’encadrement et d’encadrement intermédiaire, "un phénomène de vieillissement qui doit être pris en compte", selon l’association. Concernant la durée effective du temps de travail, 1607 heures par an pour un temps complet, la quasi-totalité des villes de France déclare être aujourd’hui en conformité avec la législation existante en matière de temps de travail. Quatre villes, soit moins du dixième de l’échantillon, sont en cours de mise en conformité. "Des dérogations continuent naturellement d’exister pour certains métiers, compte tenu de leur pénibilité ou bien des conditions horaires". 

Un taux d’absentéisme qui reste important

Première conséquence d’effectifs en phase de vieillissement, les résultats de l’étude mettent en lumière un taux d’absentéisme dans les villes moyennes qui reste relativement important, 7,1 % en moyenne en 2021, dans la quarantaine de villes enquêtées, en conformité avec la tendance affectant les collectivités locales. Au sein du panel, le taux d’absentéisme est en général plus faible dans les catégories d’encadrement que pour la catégorie C. Les collectivités étaient également interrogées sur le volume et le coût budgétaire annuel des heures supplémentaires. "Un poste de dépense, qui est très hétérogène d’une ville à une autre", insiste l’association. Dans l’échantillon, le volume d’heures supplémentaires se situe pour une année en moyenne à 13 940 heures, soit près de 9 ETP pour un coût budgétaire annuel de l’ordre de 270 000 euros en moyenne. S’agissant du travail à distance, les périodes de crise sanitaire ont semble-t-il accéléré la transition, 90 % des villes indiquent avoir mis en place un protocole sur le télétravail qui a été débattu avec les organisations syndicales. 

Concernant la Protection sociale complémentaire (PSC) mise en œuvre dans les villes, et dont l’obligation de participation de l’employeur territorial va être étendue prochainement, l’analyse des réponses illustre une grande hétérogénéité des situations. Dans une ville sur cinq, aucun mécanisme de participation en matière de PSC n’est pour l’instant mis en place. Pour les villes ayant anticipé cette future obligation, en termes de niveau, la participation mensuelle des employeurs se situe en moyenne à 30 euros dans les villes enquêtées avec une modulation de la participation de l’employeur, qui peut dépendre du grade ou du quotient familial. A noter que certaines villes ont opté pour une couverture à 100 % de leurs agents à des niveaux très supérieurs ce qui peut être un gage d’attractivité pour certains personnels. 
 

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