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Pour l’action sociale, les Français font plutôt confiance au bloc communal

Un sondage réalisé par l’Ifop à l’occasion du congrès annuel de l’Union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale (UNCCAS) recense de fortes attentes en matière de santé, d’alimentation et d’éducation.

Baisse du chômage, inflation en hausse, conséquences de la pandémie de Covid-19… À l’occasion de son congrès annuel, l’Union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale (UNCCAS) a sondé les Français avec l’Ifop sur leurs attentes et la perception qu’ils avaient de l’action sociale. Pour les personnes interrogées, il ne fait aucun doute que son objectif principal est de “réduire les inégalités” (75 % du total des citations) et d’“accompagner les plus vulnérables” (73 % du total des citations). 

Logiquement, selon les personnes interrogées par l’Ifop, le premier public ciblé doit être les personnes vulnérables (citées en premier par près d’une personne sur 4), devant les personnes âgées (16 % les citent en premier). Les SDF et les familles sont cités à peu près à égalité devant les personnes isolées et les handicapés. Loin derrière, les étudiants et les jeunes actifs pointent, dans ce classement, respectivement à 11 % et 9 % des citations. 

Signe de la dégradation de la situation sociale ? D’une vulnérabilité accrue face à la précarité ? De la crainte du déclassement ? Plus de 6 Français 10 jugent l’action sociale “pas satisfaisante” (18 % la jugent même “pas satisfaisante du tout”). Les catégories “pauvre” (avec moins de 900 euros de revenu mensuel par personne au foyer) et “modeste” (de 900 à 1 300 euros) ont le jugement le plus sévère, avec respectivement 70 % et 64 % d’opinions négatives, mais ce jugement est aussi partagé, toujours respectivement, par 47 % et 55 % des catégories “aisée” et “moyenne supérieure”. 

Interrogés sur les domaines d’action sociale au sens large qui leur paraissent prioritaires ou secondaires, les Français placent en tête, et de loin, les préoccupations du moment : santé, alimentation, éducation, énergie. Le logement et l’emploi et/ou la formation arrivent ensuite, mais sont quand même jugés prioritaires par deux tiers des Français,  et sont suivis par la dépendance (44 %). 

Pour mener une action publique efficace, les personnes interrogées font confiance à l’État à 39 %, mais le bloc communal se hisse à 30 % (21 % pour les communes et 9 % pour l’intercommunalité) et le département à 20 %.

Le baromètre UNCCAS-Acceo réalisé par l’Ifop confirme la bonne opinion des Français concernant l’échelon communal. Ainsi, 48 % des sondés estiment que la commune incarne le mieux le service public au quotidien, loin devant la région (23 %), le département (20 %) et l’intercommunalité (9 %). Le bloc communal est donc désigné par près de 6 Français sur 10 comme l’interlocuteur de proximité. Les sondés font surtout confiance à la commune pour apporter les bonnes réponses dans le domaine du logement (48 % contre 25 % pour le département, 14 % pour l’intercommunalité et 13 % pour la région) et celui de l’alimentation (36 %). Dans les domaines de la dépendance et de l’éducation, les départements arrivent légèrement en tête, à 33 % pour les 2 items, contre respectivement 31 % et 27 % pour les communes. 

Cette étude Ifop pour l’UNCCAS et Acceo a été réalisée par l’Ifop par questionnaire auto-administré en ligne les 1er et 2 février 2023 auprès d’un échantillon de 1 013 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

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