Une culture de la prévention encore à construire
Les politiques RH de prévention sont aujourd’hui perçues comme des contraintes et non comme un levier de transformation et d’efficacité de l’action publique. Il est donc nécessaire de construire une culture de la prévention dans le secteur public. Les administrations y travaillent, ont témoigné Séverine Salgado (Fédération nationale de la mutualité française), Laurent Gravelaine (ministère des Armées) et Jérôme Briend (Assemblée des départements de France), mais avec des maturités diverses. Car l’articulation entre réponses à des situations immédiates et actions structurantes et de long terme doit encore trouver sa pérennité. Le travail de pédagogie, d’accompagnement et de formation des acteurs est essentiel – les baromètres d’Intériale y contribuent – et doit s’accompagner d’une boîte à outils RH. Il faut surtout, surtout, une prise de conscience au plus haut niveau des organisations. Il y a urgence !
Un management du quotidien !
Charge de travail, pression hiérarchique, attentes des nouvelles générations : autant d’enjeux difficiles à appréhender par les managers publics, comme le pointent les baromètres « santé et prévention » 2019 d’Intériale. Des encadrants qui se disent par ailleurs moyennement soutenus par leur hiérarchie. D’où le constat formulé par Florence Foullon (ministère de l’Intérieur), Myriam Bernard (ministère de la Justice) et William Josse (ministères sociaux) à l’occasion de la 2e table ronde du colloque : les managers publics doivent être accompagnés, outillés et légitimés pour disposer de marges de manœuvre au plus près des attentes de leurs agents et favoriser leur santé et leur bien-être. Tout – ou beaucoup – est, ont-ils dit, question de management ! Un défi qui peut s’accompagner d’initiatives simples et rassembleuses et qui doit englober les problématiques d’égalité professionnelle, a rappelé justement Alessandra de Salvatore (association Femmes de justice).