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Travailler l’attractivité et la féminisation des métiers de la “tech”

La question de la féminisation des postes à responsabilités dans la fonction publique s’applique tout particulièrement aux métiers de la “tech”. Les organisations auraient tout intérêt à mieux communiquer sur ses opportunités.

En écho à la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, la sphère publique s’est mobilisée cette semaine sur les enjeux d’égalité professionnelle. L’occasion de souligner des avancées réelles dans les organisations publiques en matière d’écarts de rémunération et d’égal accès aux plus hautes responsabilités, en prolongement de mesures comme l’instauration, depuis 2017, d’un quota de 40 % de femmes parmi les personnes nommées pour la première fois aux principaux emplois de l’encadrement supérieur des trois versants de la fonction publique ou la mise en œuvre des plans d’action “égalité professionnelle” imposés par la loi de transformation de la fonction publique de 2019.

Des avancées, certes, mais “il y a encore du boulot”, a relevé Emmanuel Macron – il évoquait la féminisation des cabinets ministériels. Ainsi, les quotas ne sont pas encore respectés (quelque 33 % à 35 % sur les primonominations l’année dernière dans la territoriale et l’État) alors que, par ailleurs, la place des femmes dans la décision publique paraît avoir reculé depuis le début de la crise (visionner notre entretien publié cette semaine : “Femmes dirigeantes dans la haute fonction publique : enfin l’égalité… ou presque ?”).

Les besoins de recrutement portent sur tout le panel des professions du numérique de l’État.

Il est un domaine où la féminisation sur les postes à responsabilités semble patiner plus encore : celui de la “tech” publique. La faute à quelques stéréotypes bien ancrés, à une méconnaissance des métiers, des opportunités et des perspectives, et à une forme de stigmatisation : la tech ne concernerait que des missions techniques, alors que dans les faits, elle relève pourtant d’un niveau stratégique tant son impact est fort en matière de transformation des organisations. Mais les clichés persistent tout comme les freins, voire les obstacles que peuvent rencontrer les femmes pour s’y engager. Les voies d’accès, notamment le recrutement sur titre et le recrutement contractuel, les parcours envisageables et les conditions de travail sont peu ou mal connus, confirme-t-on du côté de Bercy, qui admet avoir du mal à recruter alors que les besoins sont forts, et plus encore des femmes.

En réponse, la direction interministérielle du numérique (Dinum), Bercy et quelques autres ministères ont lancé plusieurs initiatives, parmi lesquelles “VisMonJob” : des étudiants sont invités à expérimenter et explorer la culture tech de l’État et ses différentes opportunités de data scientists, architectes techniques, chefs de projets IT ou responsables de la sécurité des systèmes d’information. Les métiers de la data science sont particulièrement en demande de profils et de talents, mais les besoins de recrutement portent sur tout le panel des professions du numérique de l’État. L’accélération de la transformation numérique depuis le début de la pandémie, qui impose d’adapter les outils et les processus aux nouvelles réalités, les renforce très fortement. Il va donc falloir à la fonction publique davantage communiquer, mieux expliquer ses besoins, et adapter son discours pour attirer des femmes et, plus largement, renforcer l’attractivité de la “tech publique“. Manifestement, il y a urgence. 

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Club des acteurs publics

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