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Un agent public sur 5 a télétravaillé chaque semaine au cours de l’année 2021

À l’image du secteur privé, le télétravail a peu à peu fait sa place dans la fonction publique. Il est plus répandu dans la fonction publique d’État et en région parisienne, selon la direction générale de l’administration et de la fonction publique.

Certes, le contexte au cours de l’année 2021 était encore bien particulier et incertain à cause de la crise sanitaire. Pour autant, la dernière note publiée par la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) en dit long sur les nouvelles habitudes en matière de travail à distance prises dans la fonction publique. S’il ne faut pas nier, encore une fois, que la fréquence et l’intensité du télétravail ont été impactées par des mesures d’incitation et d’obligation, 19 % des agents de la fonction publique ont télétravaillé au moins un jour dans la semaine au cours de l’année 2021. Un taux qui reste néanmoins bien inférieur à celui enregistré dans le privé, où il atteint 22 %.

On apprend également que c’est dans la fonction publique d’État que la pratique du télétravail est la plus fréquente, 37 % de ses agents ayant travaillé depuis leur domicile, contre 16 % pour la territoriale et 4 % pour l’hospitalière. “Des écarts qui s’expliquent avant tout par les métiers exercés, précise la DGAFP. Le taux de télétravail est plus élevé pour les cadres administratifs et techniques (52 %), pour les agents exerçant des professions intermédiaires (41 %), ainsi que pour les employés administratifs (26 %).”

Les différences s’expliquent également par la proportion plus importante d’agents de catégorie A dans la fonction publique d’État et d’agents de catégorie C dans la fonction publique territoriale. Ainsi, l’année dernière, 33 % des agents de catégorie A ont télétravaillé au moins un jour par semaine, contre 23 % de ceux de catégorie B et seulement 10 % de ceux de catégorie C.

Pratique “intensive” dans la fonction publique d’État

Le document révèle également que la part des femmes télétravaillant (20 %) n’est que très légèrement supérieure à celle des hommes (17 %). Une légère différence qui s’explique encore une fois par la nature des métiers exercés. Par ailleurs, élément plutôt étonnant, le taux de télétravail des agents de moins de 30 ans est deux fois plus faible que celui des 50 ans et plus, et ce dans les trois versants.

Le taux de télétravail semble également étroitement lié à la densité de la commune de résidence des agents. La proportion des agents en télétravail est deux fois plus faible pour ceux résidant dans des communes très peu denses (14 %) que pour ceux résidant dans l’agglomération parisienne (30 %). Un constat qui est d’ailleurs encore plus marqué pour les salariés du secteur privé.

Afin de percevoir l’intensité avec laquelle est pratiqué le télétravail, la DGAFP a réparti les télétravailleurs en 3 groupes. Le premier correspond à une pratique “modérée” (entre 1 et 2 jours par semaine), le deuxième à une pratique “intensive” (soit 3 à 4 jours par semaine) et le troisième à une pratique du télétravail “exclusive” (5 jours par semaine). Il en ressort que le télétravail intensif est plus fréquent dans la fonction publique d’État et dans l’hospitalière.

Les agents publics d’État télétravaillent plus souvent 3 ou 4 jours par semaine (28 %) que ceux de la territoriale (23 %). Enfin, la moitié des télétravailleurs de la fonction publique hospitalière ont une pratique “modérée” du télétravail, contre 44 % dans la territoriale et 35 % dans la fonction publique d’État.

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