Comment la prime exceptionnelle sera répartie aux agents de l’éducation nationale

Les modalités de versement de la prime exceptionnelle aux agents de l’éducation nationale ont été présentées aux organisations syndicales mardi 19 mai. Les agents éligibles sont répartis en trois groupes et certains d’entre eux pourront percevoir jusqu’à 1 000 euros de primes.

La mise en œuvre de la prime dite exceptionnelle débute dans les ministères. Lors d’un échange avec les organisation syndicales, mardi 19 mai, le ministère de l’Éducation nationale a détaillé les modalités de déclinaison prévues, au sein de son périmètre, du décret du 14 mai “relatif au versement d’une prime à certains agents publics mobilisés dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire”. Un schéma qui a vocation à évoluer dans les jours qui viennent en fonction des remontées des représentants du personnel.

Pour rappel, ce décret permet aux employeurs de l’État et de la fonction publique territoriale de verser une telle prime à leurs agents “particulièrement mobilisés pendant l’état d’urgence sanitaire afin de tenir compte d’un surcroît de travail significatif durant cette période”. Et ce, qu’ils soient titulaires ou contractuels, mais aussi en présentiel ou en télétravail. 

Le décret stipulait notamment que la liste des bénéficiaires de la prime et le montant alloué de cette reconnaissance financière devaient être “déterminés par le chef de service ou l’organe dirigeant ayant autorité sur les personnels”. Dans tous les cas, le montant de cette prime sera modulable “en fonction notamment de la durée de la mobilisation des agents”. Trois taux sont prévus à cet effet : le taux 1 à 330 euros, le taux 2 à 660 euros et le taux 3 à 1 000 euros, à savoir le montant plafond de la prime [cliquez ici pour consulter notre article sur le sujet]. 

Trois groupes 

Selon les éléments transis aux organisations syndicales, les personnels de l’éducation nationale éligibles à cette prime sont répartis en trois groupes. Le premier concerne les agents qui ont assuré, dans les établissements scolaires, l’accueil en présentiel des enfants des agents des personnels jugés indispensables (soignants, forces de l’ordre…). Sont ici notamment visés les enseignants, mais aussi des personnels administratifs, des assistants d’éducation (AED) ou encore des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). 

Le versement de la prime aux agents de ce premier groupe sera modulé selon le barème suivant. En cas de présence inférieure à 4 jours, ceux-ci ne bénéficieront pas de prime. Si la durée de présence est comprise entre 4 et 9,5 jours, le montant de leur prime sera de 330 euros. De 10 jours à 15,5 jours de présence, il sera de 660 euros. Une prime de 1 000 euros est enfin prévue pour les agents à partir de 16 jours de présence. À noter que le dimanche comptera pour deux jours de présence. 

Personnels administratifs et techniques 

Le second groupe de personnels éligibles concerne quant à lui les agents du ministère réquisitionnés ou volontaires qui sont allés prêter main forte dans les centres médicaux, les établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou pour aider les sans-abri. À savoir, précisément, les infirmiers et médecins scolaires. Ceux-ci percevront une prime au taux maximum, c’est-à-dire 1 000 euros. 

Le troisième groupe de personnels susceptibles de bénéficier d’une prime, enfin, concerne les personnels administratifs mais aussi techniques de l’éducation nationale qui ont connu un surcroît quantifié de travail durant la crise sanitaire. Et ce qu’ils travaillent en administration centrale ou dans les services déconcentrés, en télétravail ou non. Les exemples des informaticiens et des agents de propreté ont notamment été cités par le ministère lors de son échange avec les organisations syndicales. 

Entre 60 000 et 65 000 agents éligibles 

Pour les agents de ce troisième groupe, c’est au niveau local que s’organisera la modulation de la prime et notamment son montant, toujours dans un plafond de 1 000 euros. Des indications devraient être rapidement transmises aux académies sur ce point. 

Le ministère de l’Éducation nationale a indiqué aux représentants du personnel que le versement de cette prime n’interviendrait qu’à la fin du mois d’août, voire en septembre. Au total, ce sont entre 60 000 et 65 000 agents de l’éducation nationale qui devraient bénéficier de la prime dite exceptionnelle sur un total d’1,3 million d’agents. Sur l’ensemble de la fonction publique, le gouvernement a estimé à 400 000 le nombre d’agents éligibles à cette prime. 

Bastien Scordia

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