Telle pourrait être une des conclusions de l’étude Ifop pour Acteurs Publics sur la situation de mise en œuvre de la stratégie Cloud au centre de l’État réalisée en juin dernier auprès d’acteurs publics.
Une étude qui apporte un éclairage intéressant sur les besoins et les attentes du secteur public en matière d’hébergement de ses données.
Visiblement, admettre que le cloud est un catalyseur d’innovation n’est pas un gage d’adoption. Même si 58% des sondés pensent que le Cloud permettra de réussir la transformation des services publics, seuls 27% ont accéléré leur transformation.
Pourtant, la stratégie d’accélération Cloud et la doctrine Cloud au centre de l’Etat permettent de guider la transformation numérique des administrations en apportant un cadre au travers de différentes priorités : dynamiser l’innovation pour les administrations publiques et donc améliorer les services aux citoyens, garantir un niveau de sécurité des données sensibles aux plans technologique et réglementaire et soutenir une stratégie industrielle du numérique en France.
Le Cloud doit s’inscrire dans la stratégie globale de chaque organisation
Parce que le Cloud n’est pas uniquement un sujet technique, il ne peut donc être abordé sous ce seul prisme. Il s’inscrit dans une stratégie plus globale car il peut impliquer des évolutions sur la gouvernance des organisations et des projets. De plus, il concerne aussi bien des métiers techniques du monde du numérique que des juristes (pour s’assurer des aspects légaux liés à la protection et à la confidentialité des données, …), ou encore des acheteurs (avec une démarche FinOps pour suivre les coûts engagés pour le Cloud et qui suppose un passage du mode d’investissements (CAPEX) à un mode locatif (OPEX)), etc. Enfin, il vise avant tout à apporter de la valeur pour ses usagers et doit donc impliquer « l’utilisateur final ».
Les fournisseurs de Cloud doivent mieux accompagner la transition
74% des sondés se considèrent insuffisamment accompagnés par les acteurs de l’intégration des technologies Cloud pour mettre en œuvre et réussir leur stratégie de migration. Leurs principales attentes portent sur la protection des données, l’amélioration de la cybersécurité et l’assurance d’une haute disponibilité, bien avant l’accès aux technologies innovantes.
Pour réussir cette transformation, nous avons donc, fournisseurs de services cloud, un rôle à jouer pour favoriser la pédagogie, l’accompagnement et la transparence.
N’oublions pas que la data reste le carburant du Cloud. C’est pourquoi il est indispensable de procéder à une cartographie du patrimoine applicatif et à une classification des données et des applications en fonction de leur niveau de sensibilité, de leur criticité en se posant les bonnes questions : les données manipulées sont-elles soumises à un cadre réglementaire ou sécuritaire particulier ? Quels usages du Cloud recherche-t-on ?... Cette démarche permet d’identifier les offres de cloud répondant au mieux aux besoins (cloud privé, cloud de confiance qualifié SecNumCloud, cloud public).
Ce besoin d’accompagnement peut également passer par la prise en compte de modèles hybrides avec des Centres de Services localisés chez les utilisateurs avec un ou des partenaires apportant des ressources et de l’expertise.
De la gouvernance des données au Cloud
Construire sa stratégie cloud c’est tout d’abord mettre en place une organisation et définir une gouvernance centrée sur l’usage des données et la création de nouveaux services en s’appuyant sur des plateformes innovantes et résilientes. C’est dans cette perspective, qu’Orange Business accompagne ses clients de manière agnostique, multicloud, avec comme ambition de trouver les meilleurs compromis entre protection des données, innovation et coûts, fort de ses 10 000 experts Cloud, Cybersécurité et Data.
Nassima Auvray, Directrice de la confiance numérique chez Orange Business.
