LE CLUB DES ACTEURS DE LA PERFORMANCE PUBLIQUE

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Capgemini apporte son soutien aux administrations publiques dans le but d'améliorer les services proposés aux citoyens, aux entreprises et à d'autres entités tout en leur permettant d'introduire des réformes budgétaires significatives. 

2 min

Le digital (mais pas que !) à l’aune du défi de la décarbonation du bâti public

Maëlle Bouvier, directrice développement durable de Capgemini Invent, et Lamia Benbachir, directrice citizen services, soulignent dans cette tribune les enjeux de l'immobilier public, de l'optimisation de son exploitation et de sa maintenance pour porter les enjeux de décarbonation de l'action publique. 

Mis en place dans le cadre de la loi ELAN en 2018, le décret tertiaire impose aux bâtiments de plus de 1 000 mètres carrés de consommer 40 % d’énergie en moins en 2030, 50 % en 2040 et 60 % en 2050 (par rapport à 2010). Il s’applique également au bâti public, soit 190 000 bâtiments et 94 millions de mètres carrés sur le seul périmètre de l’Etat*. Face à ce défi vertigineux, la DIE estime ainsi que 60% des économies d’énergie concernent l’enveloppe du bâti*, ce qui induit une massification des travaux de rénovation notamment. Une approche pilotée par la donnée pourrait soutenir ce «chantier du siècle», notamment pour :

  • Disposer d’une vision fine du patrimoine de bâtiments publics et de sa performance énergétique en temps réel
  • Identifier les bâtiments à rénover, les types de travaux à réaliser et selon quelles priorités ;
  • Estimer et suivre l’impact financier et environnemental des rénovations prévues et effectuées ;
  • Déterminer les sources de financement disponibles et simplifier les demandes ;
  • Objectiver les conditions de financement des territoires sur la base d’une connaissance des besoins et du potentiel ;
  • Accéder à une bibliothèque d’outils (cahiers des charges, vecteurs contractuels) personnalisée et à un réseau d’experts.

Toujours selon la DIE*, les 40% des efforts supplémentaires à mener pour atteindre les objectifs du décret tertiaire s’attachent d’une part à l’adaptation des usages – ce qui suppose des stratégies d’engagement et de conduite du changement approprié -, et d’autre part à l’optimisation de l’exploitation et de la maintenance du bâti – qui pourrait se traduire par le déploiement de centre de commande énergétique intelligent. Un système national permettant à l’État de contrôler l'optimisation à plusieurs niveaux (par bâtiment, administration, territoire et niveau national) pourrait changer la donne.

Pour aller plus loin, il apparaît utile de compter sur d’autres compétences de l’État pour soutenir la sobriété énergétique et la décarbonation de l’énergie : en tant que programmateur de la stratégie énergétique nationale évidemment, mais aussi plus pragmatiquement en tant qu’acheteur majeur de produits et services pour lesquels des critères de sobriété énergétique pourraient être renforcés afin d’inciter les fabricants et les fournisseurs à réagir.

*Source : Rapport d'activité de la DIE 2021, disponible ICI

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