“Déferlez avec vos bulletins de vote pour ouvrir tout grand la porte du futur, un futur d’harmonie entre les êtres humains débarrassés des dominations sociales.” C’est l’appel que le leader de la gauche unie, Jean-Luc Mélenchon, a lancé pour le second tour des législatives, dimanche prochain, alors que la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) a été devancée de quelque 21 000 voix seulement au premier tour, le 12 juin, par la coalition macroniste Ensemble ! La majorité présidentielle n’est pas pour autant certaine d’obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
“Nous avons beaucoup convaincu, il reste maintenant à faire l’autre partie du chemin”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon à l’issue du premier tour ce dimanche. Une prise de parole au cours de laquelle il a notamment répété les intentions de la Nupes en faveur des agents publics en cas de victoire. Cette coalition de la gauche réunit, pour rappel, LFI, EELV, le PS, le PCF et Génération.s.
Prix bloqués, revalorisation du Smic, du point d’indice…
“Si vous le décidez, alors oui, dans dix jours, les prix seront bloqués, le Smic sera augmenté à 1 500 euros et le point d’indice des fonctionnaires sera augmenté”, a précisé Jean-Luc Mélenchon. Ce n’est pas la première fois, en effet, que la Nupes promet une telle revalorisation. Dans son “plan pour faire face à l’urgence sociale”, présenté fin mai, l’union annonçait ainsi vouloir augmenter de 10 % la valeur du point d’indice de la fonction publique. Coût envisagé de la mesure : 12 milliards d’euros.
En cas de victoire de la gauche aux législatives, était-il indiqué dans ce plan, “le point d’indice des fonctionnaires sera immédiatement dégelé”. La Nupes propose aussi de modifier le code général de la fonction publique pour garantir la revalorisation annuelle du point “en fonction de l’évolution de l’indice national des prix à la consommation”. Une piste également encouragée par les syndicats.
800 000 titularisations
Pour rappel, la Nupes n’est pas la seule à promettre un dégel de la valeur du point d’indice de la fonction publique. La majorité présidentielle souhaite en faire autant en cas de victoire aux élections. Mais le montant de la revalorisation promise par l’équipe Macron n’est toujours pas connu.
Au-delà de ces hausses de salaires, Jean-Luc Mélenchon a réitéré, dimanche 12 juin au soir, la volonté de la Nupes de titulariser les 800 000 contractuels de la fonction publique. À noter néanmoins que le Parti socialiste, composante de l’union de la gauche, ne soutient pas la titularisation de l’ensemble de ces contractuels, comme indiqué dans le programme de la Nupes diffusé mi-mai. Celle-ci promet également plusieurs milliers d’embauches dans le secteur public.
