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Les impacts possibles d’un dégel du point d’indice sur le pouvoir d’achat des agents publics

Dans sa dernière note de conjoncture, l’Insee revient sur les conséquences de l’inflation et se livre à un exercice de chiffrage des mesures prévues par l’exécutif dans le cadre de son “pack pouvoir d’achat”. Dans ses prévisions, l’institut retient l’hypothèse d’une hausse de 3 % de la valeur du point d’indice de la fonction publique. Le montant réel de cette revalorisation sera annoncé par le gouvernement mardi 28 juin.

“Guerre et prix” : c’est le titre que l’Insee a donné à sa dernière note de conjoncture et de prévisions économiques. Une référence appuyée à l’ouvrage Guerre et Paix du Russe Léon Tolstoï, qui met l’accent sur l’importance des conséquences du conflit russo-ukrainien sur le pouvoir d’achat des Français.

“L’inflation continuerait tout d’abord d’augmenter cet été, pour se stabiliser à l’automne entre 6,5 et 7 % sur un an, pronostique l’Institut. En moyenne annuelle, l’inflation s’élèverait à + 5,5 % en 2022 après + 1,6 % en 2021.” 

Mais quel serait alors l’impact des mesures de soutien annoncées par l’exécutif et qui doivent être actées dans le cadre du “pack pouvoir d’achat” que le gouvernement compte présenter début juillet ? Dans le lot, notamment, le dégel de la valeur du point d’indice de la fonction publique, qui était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.

Prime Macron, retraites, prestations sociales… et point d’indice 

“Le pouvoir d’achat se redresserait au second semestre 2022 mais baisserait tout de même en moyenne annuelle en 2022”, anticipe l’Insee. Selon ses prévisions, le pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages diminuerait de 1 % au deuxième trimestre, puis se redresserait “nettement” au second semestre (+ 1 % à chaque trimestre). Sur l’ensemble de l’année 2022 néanmoins, le pouvoir d’achat diminuerait de 0,6 %, soit - 1 % par unité de consommation. 

L’Insee s’est en effet livré à une projection des mesures que l’exécutif prévoit d’inclure dans son futur “pack pouvoir d’achat”. Parmi celles-ci, la reconduction et l'extension de la “prime Macron” ou la revalorisation de 4 % des retraites et prestations sociales. Concernant la fonction publique, le niveau précis du dégel du point d’indice ne sera connu que le 28 juin, mais en attendant, l’Insee a retenu l’hypothèse d’une hausse de 3 %. 

Quelles conséquence sur les revenus et sur les salaires ? 

Selon l’Insee, les mesures envisagées par l’exécutif “contribueraient globalement” à augmenter le revenu disponible brut (RDB) des ménages à hauteur de 0,1 point pour l’extension de la prime Macron et de 0,15 point pour la revalorisation du point d’indice – dans l’hypothèse, toujours, où il serait augmenté de 3 %. 

L’institut profite de sa note de conjoncture pour revenir sur les salaires dans les administrations publiques. En 2021, le salaire moyen par tête (SMPT) nominal y a progressé de 2,2 %, après + 2,6 % en 2020. Une progression “tirée” notamment par les revalorisations actées dans la fonction publique hospitalière après le Ségur de la santé. 

“Grâce à la revalorisation du traitement des agents de catégorie C” et au dégel “probable” du point d’indice, le SMPT nominal “rebondirait” en 2022 dans les administrations publiques de 3,8 % en moyenne, toujours sur la base du scénario d’une hausse de 3 % du point d’indice, a ainsi calculé l’Insee. En raison de l’inflation, cependant, le pouvoir d’achat des personnels des administrations publiques “fléchirait” donc (- 0,9 % en moyenne).

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