LE CLUB DES ACTEURS DE LA PERFORMANCE PUBLIQUE

Partager

Deloitte, avec ses équipes de conseil au secteur public, est un acteur engagé dans la réforme de l’État à travers de nombreuses missions d’audits de modernisation, de revues générales des politiques publiques et d’élaboration de plan de transformation.

3 min

Les directeurs financiers intègrent le « mode crise » permanent

Dans une conjecture globale toujours instable, les directeurs financiers publics perçoivent de plus 
en plus le numérique comme le levier majeur de modernisation de la fonction finance, selon l’enquête nationale réalisée par l’Ifop pour Acteurs publics Études, Deloitte et la direction du budget.

Pour la septième année consécutive, la rédaction d’Acteurs publics, associée aux experts de Deloitte, à la direction du budget et à l’Ifop, a souhaité donner la parole aux décideurs financiers publics dans une conjoncture toujours incertaine marquée par la guerre en Ukraine, le regain d’inflation et la lente sortie du « quoi qu’il en coûte » lié à la crise du Covid.
Pour la première année depuis la réalisation de ce baromètre, les acteurs financiers publics et les acteurs « métiers » convergent quasi intégralement sur les principales priorités et préoccupations de la fonction financière d’aujourd’hui et de demain. Ils sont avant tout préoccupés par la performance et la modernisation de la fonction financière (respectivement 82 % et 78 %), qui incluent les sujets de gouvernance, des ressources humaines et du numérique.
Si les financiers placent ensuite les évolutions réglementaires et la gestion financière des crises à un niveau de priorité quasi identique (80 et 78 %) et très proche de l’enjeu de modernisation, les « métiers » divergent : les questions réglementaires sont reléguées en troisième position et les niveaux de préoccupation sont bien plus faibles.

Émergence du thème des pratiques budgétaires innovantes 
L’innovation dans les pratiques budgétaires apparaît comme le sujet le plus dynamique et viendra vraisemblablement impacter la fonction financière à l’avenir. Bien qu’en dernière position, ce sujet gagne environ 20 points et s’affirme comme une tendance de fond.
Ce baromètre tire aussi les leçons de deux années de crise du Covid et de leur impact sur les modes de travail. Le meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée ressort comme le premier bénéfice de cette période qui a vu la montée en flèche du travail à distance. Les répondants ont également souligné une plus forte installation du travail en « mode projet » et de la transversalité au sein des services, ainsi que l’ancrage de bonnes pratiques sur lesquelles capitaliser.
En lien avec les sujets de préoccupation, la transformation numérique apparaît comme le levier majeur ayant permis de moderniser la fonction finance, dans une vision partagée finance et métier. Cet item a connu une progression de 10 points pour la fonction finance et de 5 points pour la fonction métier par rapport au baromètre 2021.
En revanche, une marge de manœuvre existe sur le levier des talents, qui reste pour l’instant peu activé. Pour asseoir la résilience de la fonction finance, un travail de développement, de valorisation et de rétention des talents doit encore être poursuivi. Celui-ci semble porter ses fruits puisque cette année, la satisfaction sur le niveau d’adéquation entre compétences et besoins de la fonction progresse fortement, en hausse de 8 points en un an, avec le meilleur taux formulé sur ces cinq dernières années.
Plus préoccupant : l’image de la fonction finance et sa qualité de ¬service auprès des fonctions métiers connaissent une dégradation après plusieurs années d’amélioration. Seuls 66 % des acteurs métiers considèrent que la fonction financière dégage une bonne image (-16 points), un taux proche des constats formulés en 2018 et 2019.

Développement limité du « budget vert »
La note positive est à rechercher du côté des collectivités territoriales. Elles sont 82 % à avoir une bonne image de la fonction finance et 77 % à estimer que la qualité de service fournie par la fonction financière aux métiers était satisfaisante.
Enfin, le développement de nouvelles pratiques budgétaires, tel le « budget vert », reste à ce jour limité. Les établissements publics apparaissent comme les institutions les moins avancées dans ce domaine. Au contraire, près d’un tiers des administrations centrales et des collectivités répondantes ont initié des travaux sur le budget vert. En résumé, les nouvelles pratiques budgétaires sont accueillies favorablement comme un outil pour concevoir et piloter un budget, mais à moyen terme seulement.
 

Cette 7e enquête a été menée en ligne par l’Ifop du 4 mai au 7 juin 2022 auprès de 349 acteurs financiers et métiers, dont 183 interviewés appartiennent à la fonction « finance » et 166 appartiennent à d’autres fonctions.
Profil des répondants appartenant à la fonction finance : administrations centrales et services déconcentrés (52 %), établissements publics (25 %), collectivités territoriales (19 %), autres (4 %). Montant du budget géré : de 0 à 20 millions d’euros (44 %), de 21 à 50 millions d’euros (15 %), de 51 à 200 millions d’euros (14 %), plus de 201 millions d’euros (27 %).

Club des acteurs publics

Votre navigateur est désuet!

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant

×