Découvrez les nominés aux Victoires des acteurs publics 2023

Txik Txak, une marque unique pour l’ensemble des transports de l’agglomération

À la suite de la création, en janvier 2017, de la communauté d’agglomération Pays basque, qui regroupe désormais 158 communes, le Syndicat des mobilités Pays basque-Adour (SMPBA), nouvellement institué, a hérité de services de mobilités hétérogènes : 16 marques commerciales, 12 sites Internet et 6 cartes de transport, en plus de gammes tarifaires diverses. Le SMPBA a donc souhaité lancer, à partir de décembre 2020, le projet “Txik Txak”, dans l’objectif d’unifier les services de mobilité du territoire sous une seule marque. Depuis, le syndicat est parvenu à remplir son cahier des charges, en réduisant notamment le nombre de titres de transport, avec des tarifs identiques quelle que soit la distance, et en mettant en ligne un site Internet et une application uniques. Deux publics ont été plus spécifiquement visés : les plus précaires, par le biais du déploiement d’une tarification solidaire, et les plus jeunes, grâce à la création d’une catégorie dédiée, leur permettant d’avoir accès à toutes les lignes du réseau au quotidien, chaque jour de l’année.

Une application pour conduire le changement

Outiller les managers dans l’amélioration continue de la qualité de service et de la qualité de vie au travail. C’est le sens du projet “Défis Modernisation” mené par le rectorat de l’académie de Créteil pour développer un “système apprenant, collaboratif et dynamique” avec le soutien du Fonds d’innovation RH de l’État. Initié en début d’année dans une démarche collaborative et créative, il a abouti à une application à la main des managers pour les aider à piloter l’activité, animer l’équipe, organiser le service, développer les compétences et la transversalité. En fonction des priorités de l’académie, les quelque 200 managers peuvent y relever une soixantaine de “défis” conçus dans une approche “gamifiée”, mais aussi visualiser les améliorations en cours et à venir, que ce soit à titre individuel ou collectif, et piloter les actions correctives. La démarche mise en effet beaucoup sur l’entraide, pour que chacun bénéficie des retours d’expérience de ses pairs.

L’innovation managériale au service de la relation usager

Alors que, fin 2018, les professionnels de l’accompagnement et du “prendre soin” travaillaient “en silos” et souffraient d’épuisement professionnel ainsi que d’une perte de sens dans leurs missions, le centre communal d’action sociale (CCAS) et le service d’aide et d’accompagnement à domicile de la ville de Gannat, dans l’Allier, ont mis en place un vaste plan de réforme au niveau managérial. Plusieurs objectifs : lutter contre un turn-over important (plus de 40 %), un absentéisme élevé (5 arrêts longs sur 25) et des difficultés de recrutement et de fidélisation dans un secteur d’activité confronté à une demande de service en pleine mutation. Les changements ont notamment permis de proposer un large panier de nouveaux services au bénéficie des seniors. Les deux structures revendiquent une démarche participative “vertueuse” pour les agents et les usagers (98 % de taux de satisfaction du côté des usagers et la division par 2 du turn-over des équipes). L’un des enjeux a consisté à accepter que l’impératif de la bientraitance envers l’usager se heurte parfois à une organisation (inconsciente) maltraitante pour les agents.

La généralisation de la déclaration sociale nominative

Après les entreprises, la déclaration sociale nominative s’est étendue avec succès aux 5,6 millions d’agents publics. Le groupement d’intérêt public “Modernisation des déclarations sociales” (GIP-MDS) a en effet déployé ce dispositif unique et mensuel de transmission d’informations clés sur les salariés pour l’ensemble des employeurs publics dans les trois versants de la fonction publique. De quoi faciliter le travail des agents chargés de la paie et des fonctions RH, mais aussi sécuriser les données utilisées pour le prélèvement de l’impôt à la source et la gestion de nombreux droits sociaux : aides au logement, revalorisation des retraites et des primes d’activité… Les informations de la DSN ouvrent également la voie à quantités de nouveaux usages, notamment en matière de proactivité, pour identifier les prestations auxquelles les Français ont droit. Un effort collectif et un accompagnement de chaque nouvel entrant ont été nécessaires pour réussir l’entrée en trois vagues, de 2020 à 2022, des 70 000 établissements employeurs dans la DSN.

Une communauté de travail réunie autour des enjeux climatiques

Les efforts entrepris par l’administration en matière de transition écologique ne datent pas d’hier. Preuve en est la démarche “climat” dans laquelle s’est lancée la direction départementale des territoires (DDT) de l’Ardèche en 2019. Élaborée de manière participative, cette démarche a reposé sur la mise en place d’une “stratégie bas carbone” pour la communauté de travail de cette direction. Une réflexion a été engagée sur le sujet en 2021 autour de plusieurs thématiques : l’accompagnement vers le changement de comportements, la sobriété numérique, la gestion des déchets et des espaces communs ou la régulation thermique du bâtiment. Un réaménagement “exemplaire” et “participatif” de la cour intérieure de la DDT a également été lancé. “Cette démarche permet de réimpulser une dynamique collective en matière d’économie d’énergie et d’adaptation au changement climatique, explique la direction. Elle vise à améliorer le fonctionnement de la communauté de travail afin de réduire notre empreinte carbone et permet de fédérer l’ensemble de la communauté de travail autour des enjeux climatiques.”

Mieux coopérer entre ARS pour gagner en efficacité

Dans un contexte de réductions budgétaires contraintes et dans le cadre de la mise en place d’un cadre réglementaire de plus en plus exigeant, il était nécessaire pour les agences régionales de santé (ARS) de se spécialiser et de professionnaliser certaines fonctions supports. Dans ce cadre, les 18 ARS ont lancé une démarche de renforcement de leurs coopérations dans 4 domaines : les ressources humaines ; les systèmes d’information ; les achats et les finances ; la simplification et la modernisation des agences. Concrètement, près de 150 acteurs sont aujourd’hui impliqués dans le projet, notamment pour piloter des chantiers de coopération. Après une première phase d’analyse réalisée aux premier et deuxième trimestres 2022 et un premier temps de déploiement, l’objectif est ensuite de définir de nouveaux modèles juridiques, organisationnels et financiers, et d’établir un cadre souple et pérenne de coopération inter-ARS. Parmi les actions déjà repérées, figurent par exemple la dématérialisation des démarches des ARS pour simplifier les demandes usagers et partenaires, l’expérimentation de solutions d’automatisation pour limiter les tâches de saisies et de vérification chronophages pour les agents, faire vivre un groupement de commandes inter-ARS pour améliorer la performance des achats ou encore se doter d’une plate-forme commune de numérisation des formations afin d’élargir et de moderniser l’offre de formation proposés aux agents.

Une fabrique pour développer des communs géographiques

Comment, à l’heure de l’open data et du basculement du modèle économique de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), favoriser la participation de toute la société civile, associations, citoyens et entreprises, à la construction de services numériques et bases de données géographiques d’intérêt général ? C’est la mission relevée par la “Fabrique à géocommuns” de l’IGN. Créée en 2022, cette fabrique incube déjà plusieurs produits, à commencer par la Base adresse nationale, alimentée par l’ensemble des communes françaises. Un appel à intrapreneurs a également été lancé pour identifier des idées de projets que l’IGN pourrait accompagner. La fabrique innove surtout dans sa méthode et son positionnement, puisque son rôle consiste non pas à tout faire, mais à impulser et accompagner le développement de “géocommuns” par la construction de communautés de contributeurs, tout en s’assurant de l’utilité du service développé.

Une feuille de route pour lutter contre la crise du secteur automobile

Visiter 300 sous-traitants automobiles de la région en dix-huit mois, afin de s’assurer qu’ils ont anticipé les mutations de la filière, et répondre à leurs besoins en leur proposant des outils adaptés à leur situation. C’est un des objectifs de la feuille de route pour la mutation de la filière automobile (FIMA) lancée par le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Pour mener à bien cette mission initiée en mars 2022, la collectivité mobilise ainsi 16 agents, qui consacrent une partie de leur temps à rendre visite aux entreprises automobiles. La filière, qui fait face depuis de nombreux mois à sa pire crise depuis un demi-siècle, est en effet fortement représentée en Bourgogne-Franche-Comté, et son poids dans l’emploi régional est significatif. En plus de cette force d’intervention, la région a également signé un partenariat expérimental avec l’État et la Banque des territoires, qui se concrétise par un accompagnement des territoires les plus touchés par la mutation automobile. Une action qui se traduit, entre autres, par une participation financière dans des projets de transition professionnelle, ainsi que par un accompagnement à la formation des entreprises sous-traitantes automobiles.

“Great Place to Work”, preuve de la démarche de QVT à l’Urssaf de Picardie

La certification “Great Place to Work” (GPTW), élaborée initialement pour les entreprises du secteur privé concurrentiel, constitue un gage de la corrélation entre la qualité de vie au travail (QVT) et la performance d’une entreprise. En obtenant cette certification, l’Urssaf de Picardie, organisme privé chargé d’une mission de service public, a voulu réaliser un double objectif : améliorer le fonctionnement interne de l’organisme et mettre en valeur la démarche auprès de son public, constitué d’entreprises et de travailleurs indépendants. Lancé en 2018, le projet relatif à l’obtention de la certification GPTW s’est concrétisé une première fois en 2020, avant qu’un effort sur la démarche de management et d’innovation ne permette à l’Urssaf de renouveler sa certification en 2022. Pour atteindre son objectif, l’organisme a par exemple mis l’accent sur le développement de l’information et de la communication, les processus de reconnaissance et de convivialité, ainsi que sur le renforcement de son management et sur une réorganisation plus claire de ses services.

Des pompiers engagés dans la transition écologique

Le service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône (Sdis 13) a élaboré un projet baptisé Planéco, qui entend impulser des actions et pratiques économiques et écologiques. Face à l’augmentation de certains coûts de fonctionnement depuis le début de l’année 2022, l’ambition est donc d’améliorer l’empreinte carbone de l’établissement à travers 50 actions pilotées par le comité de direction. Parmi elles, par exemple, un guide des bonnes pratiques et un écochallenge intercentres de secours et services avec un système de récompense, la sensibilisation des agents en faveur de la réduction des consommations d’énergie et d’eau, la mise en place d’une utilisation raisonnée de l’ensemble de la flotte de véhicules d’urgence (sans perdre en qualité de secours et d’intervention), l’intégration d’un volet “développement durable et écoperformance” dans les formations. L’avancée et l’efficacité de chaque action seront évaluées tous les semestres. Initié en août 2022, le projet sera décliné sur la période 2023-2027 en lien avec le projet d’établissement et son axe “environnement” et son objectif de “s’engager sur la transition écologique”.

Un centre d’innovation au CHRU de Brest

W.INN pour “We Innovate” : c’est le nom du centre d’innovation en santé que le centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Brest a récemment créé, l’une des “premières cellules d’innovation de CHU en France”. Objectif : “détecter des opportunités et les transformer en projets puis en solutions concrètes pour les médecins et patients” et ainsi faire coopérer entre eux les start-up et le monde de la santé pour “répondre au mieux aux besoins médicaux”. Les idées de projets en question sont aussi bien issues des soignants, des étudiants, de start-up ou des entreprises du territoire brestois. Basés sur le site hospitalier de la Cavale blanche, les responsables du centre d’innovation se chargent ainsi de nouer des partenariats d’open innovation avec les acteurs locaux, comme la région Bretagne, le technopôle Brest-Iroise ou encore BPIFrance. Le tout au travers de formations, démonstrations et autres interventions, une manière de “lever un à un les verrous” de l’innovation en santé pour les projets sélectionnés. Trente-cinq projets sont aujourd’hui portés par W.INN.

Détecter le potentiel des demandeurs d’emploi pour mieux les guider

Dans un double contexte de baisse du chômage et d’un taux d’emplois vacants à un niveau historiquement élevé, Pôle emploi Provence-Alpes-Côte d’Azur a mis au point un outil de détection de potentiel des candidats. À travers cette nouvelle technique, l’opérateur permet aux demandeurs d’emploi de découvrir leurs “habiletés”, compétences transverses et savoir-être pour un secteur d’activité donné en se livrant à différents exercices de mise en situation. Organisé sous forme d’atelier, le dispositif leur permet également d’échanger avec des professionnels et, ainsi, de mesurer leur éventuelle marge de progression. Pour l’occasion, 20 postes de conseillers Pôle emploi ont été financés par la région Sud afin de mettre en place 970 ateliers auprès des demandeurs d’emploi de longue durée et les jeunes en 2022. Le double est attendu pour l’année prochaine. Le dispositif s’adresse également à toutes les entreprises qui rencontrent des tensions de recrutement, mais aussi à des partenaires comme les groupements d’employeurs, les fédérations professionnelles ou encore les organismes de formation.

Les nominés - ORGANISATION

Les nominés - INNOVATION

Les nominés - SERVICE

Les nominés - MANAGEMENT

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