Partager

2 min
2 min

Atsem : la territoriale remonte au créneau

À quelques jours de la rentrée scolaire, Philippe Laurent, le président du conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) interpelle Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques autour des conditions de travail des Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem).

Alors que le problème de la pénurie d’enseignants et la tenue de “formations express” pour recruter des contractuels est sur toutes les lèvres en cette veille de rentrée scolaire, la reprise promet également d’être mouvementée pour les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem). Ainsi, le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT), par la voix de son président Philippe Laurent, saisit Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, sur le sort des Atsem. Et notamment sur les “suites à donner au rapport du CSFPT de 2017”. Un rapport qui, pour rappel, “s’appuyait notamment sur des auditions, des enquêtes et des statistiques réalisées par le CSFPT et les centres de gestion, s’attachait à décrire les évolutions de la fonction en mettant en évidence les problématiques principales mais aussi présentait une série de propositions consensuelles entre les deux collèges du Conseil supérieur, visant à faire évoluer positivement le cadre d’emplois des Atsem, écrit Philippe Laurent dans son courrier au ministre. Celles-ci étaient au nombre de 33 et concernaient à la fois les missions ; le déroulement de carrière, la formation et les concours, l’environnement professionnel et les reclassements.” 

Cette communication s’inscrit dans un contexte dans lequel les professionnels concernés ont déposé plusieurs préavis de grève à quelques jours de la rentrée. FO et l’Unsa pour le 1er septembre (jour de la rentrée scolaire) et la CGT pour le 5 septembre.

Parmi les principales revendications, figure notamment l’accès à la catégorie B, un Atsem par classe ; une reconnaissance de la pénibilité avec des missions réservées à l’école maternelle, permettant la mise en place de sujétions particulières dans le cadre du temps de travail ; la formation professionnelle tout au long de la carrière ou encore la clarification des missions. “Je tenais à vous rappeler l’implication du CSFPT sur ce dossier important et à vous indiquer que notre instance, lieu de dialogue social, comme vous avez pu le constater, peut être à même de poursuivre les travaux commencés en 2017”, conclut Philippe Laurent.

“Les oubliés du secteur”

L’Unsa dénonce, de son côté, le peu de valorisation des Atsem dont “les enseignants eux-mêmes ne pourraient plus se passer”. “Nous n’avons pas oublié leur investissement durant toute la crise sanitaire et nous connaissons combien leurs missions ont évolué depuis l’existence de leur cadre d’emploi, particulièrement depuis 2019 avec la présence des enfants de trois ans à l’école. Ils n’ont pas tous bénéficié de la prime Covid et leur cadre d’emploi de la filière médico-sociale a été exclu du Ségur de la santé”, poursuit l’organisation.

L’initiative est également saluée par l’interco CFDT qui estime que “même s’il reste fort à faire pour revaloriser tous les métiers de l’enfance, notamment la révision des grilles indiciaires, force est de constater que les Atsem sont très largement oubliés dans ce secteur”. L’organisation rappelle également que “la charte des Atsem, que la CFDT a travaillé avec l’Association des Maires de France, doit prendre corps dans un décret afin d’imposer les meilleures conditions de travail : un Atsem par classe, la désignation d’un référent hiérarchique unique, l’harmonisation des annualisations de temps de travail, la redéfinition des missions, la garantie d’un déroulement de carrière et la reconnaissance de la pénibilité de ce métier”.

Partager cet article

Club des acteurs publics

Votre navigateur est désuet!

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant

×