Une photographie des salaires dans la fonction publique hospitalière avant les augmentations décidées en 2020 et 2021 dans le cadre du “Ségur de la santé”. C’est ce que proposent l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère des Solidarités et de la Santé dans une étude publiée jeudi 16 septembre[cliquez ici pour consulter cette étude].
En 2019, le salaire net moyen en équivalents temps plein (ETP) des agents de l’hospitalière s’élevait ainsi à 2 315 euros par mois. Un montant en hausse de 0,3 % en euros courants par rapport à 2018 mais en baisse de 0,8 % (après - 1 %) en euros constants, c’est-à-dire corrigé de l’inflation.
En euros constants, donc, le salaire net moyen des agents de l’hospitalière retrouve “presque son niveau de 2013”, indiquent l’Insee et la Drees. Ces évolutions, ajoutent-ils, “s’inscrivent dans un contexte de reprise en 2019 du protocole relatif aux parcours professionnels, aux carrières et aux rémunérations (PPCR) pour les fonctionnaires mais d’absence de revalorisation du point d’indice”. Celui-ci est en effet gelé depuis et le sera encore cette année.
Baisse de 2 % pour les agents de catégorie A
Dans le détail, le salaire net des fonctionnaires de ce versant s’élève à 2 165 euros en moyenne par mois en 2019. Un chiffre en baisse de 0,8 % en euros constants par rapport à 2018. Le salaire de la catégorie A diminue précisément de 2 %, à 2 575 euros mensuels, celui de la catégorie B de 0,2 %, à 2 392 euros, et celui de la catégorie C de 0,8 %, à 1 836 euros.
Ces écarts résultent notamment de la bascule de personnels socio-éducatifs de catégorie B en A. Une requalification qui “tire mécaniquement à la baisse le salaire net moyen des fonctionnaires de catégorie A et à la hausse celui de la catégorie B”, précise l’étude.
S’agissant des contractuels de l’hospitalière, ceux-ci touchent en moyenne 1 672 euros nets par mois (- 0,3 % par rapport à 2018). “La baisse du nombre de contrats aidés (– 31 % en EQTP), en moyenne moins rémunérés, rehausse mécaniquement la rémunération moyenne des contractuels”, soulignent l’institut et la direction. Hors bénéficiaires de contrats aidés, le salaire net moyen des contractuels baisse en effet un peu plus, de 0,6 % précisément.
