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Forte hausse en vue des départs d’enseignants-chercheurs

Entre 2021 et 2029, ces départs augmenteraient de 53 % selon une note statistique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Une croissance du nombre d’étudiants est également attendue sur la période. L’enjeu du recrutement reste donc au centre de l’équation. 

Une décennie aux forts enjeux RH s’annonce au sein des universités françaises. De 2021 à 2029, les départs définitifs des enseignants-chercheurs “augmenteraient fortement”, selon une note du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche publiée durant l’été. Les modèles prévoient ainsi un “fort accroissement” de ces départs (départs à la retraite et autres départs), précisément de +53 % sur la période considérée, soit +5,5 % par an. Et ces départs bondiraient notamment en sciences (+97 % sur 2021-2029).

Entre 2010 et 2020, le nombre de départs des enseignants-chercheurs avait malgré tout connu une baisse de 29 % au total, passant de 1 810 à 1 187 départs par an. La conséquence notamment des différentes réformes ayant contribué à faire reculer progressivement l’âge de départ à la retraite. Un rebond des départs définitifs a malgré tout été observé en 2021 et la tendance n’est donc pas prête de s’inverser à la lecture de la note du ministère. 

 

Dans le détail, le taux de départs d’enseignants-chercheurs (à savoir le nombre de départs rapporté aux effectifs totaux) devrait atteindre 2,9 % sur la période 2022-2029 et “notamment 3,3 % sur 2026-2029”. À titre de comparaison, ce taux de départs était de 2,2 % en moyenne annuelle sur la période 2018-2021. Par discipline, le taux de départs devrait connaître une croissance de 3,6 % en santé d’ici à 2029 , de 3,1 % en LSH (lettres et sciences humaines), de 2,7 % en sciences et de 2 % en droit.

Enjeu du recrutement

Les départs définitifs des enseignants-chercheurs ne seraient pas les seuls à augmenter pour autant puisqu’une croissance des effectifs d’étudiants est également prévue sur la période étudiée (+0,2 % en moyenne par an). Ce qui n’est pas sans poser de question en matière d’encadrement. 

D’ici à 2029, indique la note du ministère, le cumul “accroissement d’effectifs étudiants + départs d’enseignants-chercheurs” s’établirait “alors” à 3 % “en supposant un objectif de maintenir constant le taux d’encadrement des étudiants par des enseignants-chercheurs titulaires”, ce chiffre représentant les besoins en recrutements. 

Reste que sur la période récente, la période 2018-2021, le taux annuel moyen de recrutements externes était de 2,2 %, moins donc que les 3 % nécessaires pour assurer un taux d’encadrement constant des étudiants. “Cela montre l’ampleur de l’effort supplémentaire à consentir en recrutement sur la prochaine période”, en conclut la note. L’enjeu est en effet de taille pour les années à venir. 
 

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