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Le département du Doubs mobilise ses agents pour prévenir les risques psychosociaux

Afin de prévenir les risques psychosociaux (RPS) chez ses agents, le conseil départemental du Doubs développe un deuxième plan d’action en collaboration étroite avec les équipes. Les mesures sont élaborées à partir des remontées du terrain.

Après un premier dispositif mis en œuvre en 2017 et portant sur la période 2018-2020, le département du Doubs engage un second plan afin de prévenir les risques psychosociaux (RPS) chez ses agents. “L’objectif est d’établir un nouveau diagnostic pour adapter notre action, mais aussi pour poursuivre certaines mesures qui figuraient dans le premier plan”, explique Laurence Bouquard, directrice des ressources humaines du conseil départemental.

Portée par le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et notamment par le vice-président en charge des ressources humaines, la question de la prévention des RPS est pilotée dans le cadre du dialogue social, un point important, selon la DRH.

Questionnaires, entretiens, observations de terrain

Concrètement, le premier plan de prévention comprenait 23 actions transversales, établies à travers une première démarche de diagnostic. “Il s’agit d’une phase essentielle, insiste Laurence Bouquard. Récolter l’expression d’un maximum d’agents est primordial.” Pour ce faire, des questionnaires sont diffusés auprès des agents et adaptés aux possibilités de chacun en version dématérialisée ou par courrier. “Les réponses sont bien évidemment confidentielles et anonymes, précise Laurence Bouquard. Nous complétons ensuite ces résultats par des entretiens si nécessaire.” 

Pour coller au plus près aux besoins des agents, la direction des ressources humaines du département du Doubs procède également à des observations de terrain. “Chacun doit avoir la possibilité de s’exprimer, quelle que soit sa place dans la collectivité, cela nécessite de se mettre à l’écoute de chacun mais aussi d’accepter ce qui remonte, observe Laurence Bouquard. Ces expressions vont nous permettre de mettre en place des actions pertinentes.”

Démarche de développement continu 

La phase de restitution du diagnostic est également un moment essentiel dans l’élaboration du plan. “Le retour de ce diagnostic permet déjà aux agents de constater qu’ils ont bel et bien été écoutés”, insiste Laurence Bouquard. Le département travaille donc actuellement sur un second plan d’action avec les organisations syndicales et a désormais achevé la phase de diagnostic. “Pour cette deuxième édition, nous avons voulu un plan limité en nombre d’actions pour pouvoir les mettre plus rapidement en place et de manière plus ciblée par rapport aux différents points clés qui auront été identifiés”, insiste Laurence Bouquard. 

Les actions figurant dans le premier plan portaient par exemple sur des enjeux d’organisation et de communication de l’information, mais aussi sur l’encadrement. “Dans le premier plan, un dispositif dédié aux cadres a notamment été mis en place avec des dispositifs de formation, de codéveloppement, de coaching ou encore l’établissement de bilans de compétences, détaille Laurence Bouquard. Nous avons également travaillé sur des conférences thématiques autour des RPS mais aussi mis en place des procédures d’alerte qui permettent aux personnels en relation avec un public sensible d’informer la collectivité afin d’être mieux outillés pour mieux se positionner.”

Le deuxième plan de prévention des RPS promet donc une série de dispositifs plus ciblés. “Ceux qui figuraient dans le premier plan ne s’arrêtent pas pour autant, il s’agit d’une démarche continue d’autant que le contexte évolue rapidement, observe Laurence Bouquard. Les risques ne sont pas toujours les mêmes, il est important d’avoir des actions plus courtes et de pouvoir s’adapter en continu.”

La DRH souligne également que dans le cadre de ce type de plan, il est nécessaire de faire preuve de souplesse dans la réalisation des actions. Elle assure que le secret de la réussite en matière de prévention des RPS est, sans aucun doute, de mobiliser au maximum les agents, de les impliquer et de les solliciter sans cesse. 

Au total, le département du Doubs regroupe 2 400 agents répartis sur le territoire. “Nous n’accepterons jamais que certains d’entre eux viennent travailler avec angoisse et inquiétude ou que leurs conditions de travail atteignent leur santé”, conclut Laurence Bouquard.

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