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Carrières, indemnités… Ce que contient le plan de revalorisation de la police

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et les syndicats de policiers ont signé ce mercredi 2 mars un protocole de “modernisation des ressources humaines” de la police nationale. Les mesures qui y sont contenues représentent un total de près de 800 millions d’euros sur cinq ans. 

C'est le prolongement des travaux du “Beauvau de la sécurité”. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et l’ensemble des syndicats de policiers viennent de signer un protocole de “modernisation des ressources humaines” de la police nationale. Un protocole qui prévoit une série de mesures de revalorisation des carrières pour un montant de 773 millions d’euros sur cinq ans.

La mise en œuvre de ce protocole sera adossée au projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur pour la période 2022-2027(LOPMI) qui sera présenté en Conseil des ministres le 16 mars prochain. Sa concrétisation, quant à elle, reste suspendue au résultat de l’élection présidentielle. À noter aussi qu’un protocole du même type sera “prochainement” signé avec les représentants de la gendarmerie nationale. 

Revalorisations multiples

L’accord qui vient d’être signé repose sur 4 “piliers”, a expliqué la Place Beauvau dans un communiqué : “revaloriser les fonctions les plus exposées” au sein de la police, “responsabiliser l’encadrement”, “revoir les règles de mobilité pour faciliter l’affectation des policiers sur le terrain” et, enfin, “améliorer la qualité de vie des policiers”. Une discussion va également être engagée sur “l’augmentation du temps de travail” dans la police “afin d’accroître la présence sur la voie publique”, précise l’Intérieur. 

Dans le détail, une prime spécifique de 100 euros par mois va ainsi être créée pour “valoriser mieux ceux qui sont exposés aux difficultés de la voie publique”. L’indemnité de travail de nuit, quant à elle, sera “triplée” et passera “d’un maximum” de 100 à 300 euros. L’indemnité journalière d’absence temporaire (IJT) des CRS va elle aussi être “rehaussée”, “en trois étapes” (1 euro de plus en 2023, en 2025 et en 2027). 

Parmi les autres mesures prévues dans le cadre de ce protocole : la revalorisation des policiers adjoints et des grades de brigadier-chef et de major ; l’augmentation de la prime OPJ (officier de police judiciaire) de 1 300 à 1 500 euros par an dès 2023 ; la création d’une indemnité de sujétion spécifique pour les personnels administratifs et techniques de la police nationale ; la mise en place d’un “statut dérogatoire” pour les personnels de la police scientifique. 

La problématique de la mobilité

Pour favoriser la mobilité, le protocole entend notamment étendre aux agents de la police scientifique, aux officiers et aux commissaires l’indemnité temporaire de mobilité dont bénéficient aujourd’hui les personnels administratifs et techniques de la police nationale. La création, à titre expérimental, d’une indemnité logement est également prévue “pour certains postes de commissaire difficiles à pourvoir”. 

Faut-il encore que ces mobilités “ne désorganise(nt) par l’activité des services” de la police nationale, explique l’Intérieur en annonçant l’instauration d’un “plafond de départs pour les services sous tension en matière d’effectifs”. Une “forte limitation des mouvements de mutation” est également annoncée pour “éviter que certains territoires perdent brutalement un nombre important de leurs effectifs”. 
 

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