Partager

1 min
1 min

La crise du prochain quinquennat sera-t-elle budgétaire ?

Personne ne croit à une fermeture des vannes budgétaires à quelques mois de l’élection présidentielle, mais la fin du “quoi qu’il en coûte” sonnera vraiment au second semestre 2022. Raison de plus pour placer les finances publiques au cœur de la campagne présidentielle.

Les finances publiques seraient-elles devenues un sujet consensuel ? Alors que le débat public a rarement été aussi clivant sur de nombreux thèmes, la question de la dette et des déficits publics semble passer sous les radars de la précampagne présidentielle.

Les largesses budgétaires pour soutenir notre économie frappée par la crise du Covid se sont imposées presque naturellement. Et la fin proclamée du “quoi qu’il en coûte” ne soulève pas davantage de controverse car en réalité, personne ne croit à une fermeture des vannes budgétaires à quelques mois de l’élection présidentielle… Pas question d’un sevrage trop brutal. Mieux vaut freiner trop tard que trop tôt si l’on ne veut pas contrarier la croissance retrouvée et l’embellie sur le front de l’emploi. Consensus donc, mais après ?

Au second semestre 2022, après les élections et si la pandémie se termine enfin, l’heure des comptes sonnera très vite. Les nuages noirs planent déjà au-dessus de nos têtes : possible hausse des taux d’intérêt, révolte des pays européens “frugaux” contre les États dépensiers, crise de la zone euro… Sans verser dans le catastrophisme, la crise du prochain quinquennat pourrait être budgétaire.

Serait-on capable, par exemple, de rendre contraignante une programmation pluriannuelle ?

D’où l’urgence, non à pas tailler à la hache dans la dépense publique comme certains le préconisent – une saignée mettrait en péril l’équilibre entier du pays, notre pacte social et nos services publics –, mais à mieux dépenser. Les pistes pour améliorer la gouvernance de nos finances publiques sont connues, mais elles ont peu été explorées jusqu’à présent, par paresse ou par manque de courage. 

La question de fond touche à la dimension régalienne des finances publiques. Serait-on capable, par exemple, de rendre contraignante une programmation pluriannuelle ? Pourrait-on rendre obligatoire un vote en équilibre du budget de l’État et de nos comptes sociaux ? [Lire les résultats de notre sondage Acteurs publics-EY]

La véritable “règle d’or” reste à inventer. Il ne faudrait pas tarder, avant que nos créanciers nous l’imposent.

Partager cet article

Club des acteurs publics

Votre navigateur est désuet!

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant

×