Un niveau d’abstention inédit depuis le début des années 2000. Selon les résultats encore incomplets communiqués par le ministère de l'Intérieur et calculés sur la base de 97 % des électeurs inscrits, l’abstention au premier tour de la présidentielle, ce dimanche 10 avril, atteindrait entre 25 et 26,5 %. Un taux d’abstention supérieur à celui enregistré lors du premier tour de 2017 (22,23 %).
Contrairement à ce qu’annonçaient les prévisions les plus pessimistes, le record de 2002 ne serait donc pas battu. L’abstention avait alors atteint 28,4 %. Néanmoins, le niveau d’abstention enregistré ce dimanche reste l’un des plus élevés de la Ve République pour une élection présidentielle.
Outre 2017, il est en effet supérieur à celui enregistré au premier tour des élections présidentielles de 2012 et 2007, où l’abstention avait alors respectivement atteint 20,52 % et 16,23 %. À titre de comparaison, l’abstention s’élevait à 21,62 % au premier tour de la présidentielle de 1995, à 18,62 % pour celle de 1988, à 18,91 % pour celle de 1981, à 15,77 % pour celle de 1974 et à 22,41 % pour celle de 1969.
Loin des records d’abstention aux élections locales
Les premiers chiffres de la participation confirment malgré tout que la présidentielle reste l’un des scrutins préférés des Français. A contrario des dernières élections territoriales, où des taux catastrophiques de participation ont été observés.
Les deux tiers des Français ont en effet boudé les élections régionales et départementales de 2021, un record. L’abstention avait alors quasiment atteint 66 % au second tour. Record également lors des municipales de 2020, où l’abstention avait frôlé les 60 %. Deux élections qui avaient notamment été impactées par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Le second tour des municipales, d’ailleurs, avait été repoussé du 22 mars au 28 juin (après un premier tour le 15 mars).
