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Éducation nationale : mieux valoriser l’expérience pour retenir les talents

Alors que la rentrée scolaire 2022 sera nécessairement tendue, vu le nombre de postes d’enseignants encore vacants à quelques jours de l’échéance, la médiatrice de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur formule dans son rapport annuel des recommandations pour lutter contre le manque d’attractivité du métier.

Job dating pour recruter des professeurs, formation express de 4 jours à quelques heures de la rentrée scolaire, nombre de postes vacants record… Jamais le métier d’enseignant n’aura autant souffert du manque d’attractivité. Si l’exécutif tente de pallier ces difficultés en jouant notamment sur la rémunération, avec la promesse du président de la République de faire en sorte qu’à la rentrée de septembre 2023, aucun professeur ne démarre sa carrière à moins de 2000 euros nets mensuels, le phénomène mérite que l’on s’y penche de manière plus ciblée. L’essentiel étant, notamment, de réfléchir à la mise en place d’actions à plus long terme pour conserver les talents et en attirer de nouveaux.

Dans ce contexte, la médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Catherine Becchetti-Bizot a mis en avant dans son rapport annuel (publié cet été) plusieurs recommandations avec l’objectif de mieux attirer les compétences, notamment en valorisant les parcours et en favorisant les mobilités entrantes. Parmi les différentes recommandations, figure notamment le fait d’identifier et de valoriser des parcours d’enseignants avec des profils seniors et d’apporter une réponse à la problématique de leur recrutement. La médiatrice invite également à “adapter les textes statutaires et les barèmes pour faire bénéficier les enseignants, mais aussi les psychologues de l’Éducation nationale et les conseillers principaux, des dispositions déjà mises en œuvre pour d’autres corps de catégorie A visant à mieux prendre en compte et à valoriser, tant dans le classement que dans les opérations d’affectation et de mutation, leurs activités professionnelles antérieures accomplies sous un régime juridique autre que celui d’agent public”.

Mieux tenir compte de l’expérience

Parmi les autres pistes évoquées dans le rapport afin d’améliorer l’attractivité du métier d’enseignant, la médiatrice évoque la possibilité de travailler autour de la fidélisation des enseignants qui ont eu un parcours européen ou à l’international. Elle propose par exemple “d’intégrer dans les entretiens désormais prévus par le service des ressources humaines de proximité, non seulement les échanges utiles sur les attentes et la possible valorisation de l’expérience et des compétences acquises, mais aussi l’évaluation de ces compétences en termes de savoir, savoir-faire et savoir-être pour pouvoir envisager, tant dans l’intérêt des agents que de celui du service public de l’Éducation nationale, leur mise à profit sur d’autres postes”.

Toujours dans l’objectif de garder et de fidéliser les enseignants ayant un parcours européen ou international, il est également proposé d’inscrire dans les statuts particuliers des enseignants déjà en poste à l’étranger avant la réussite au concours, la possibilité d’accomplir leur stage de titularisation au sein des établissements d’enseignement français à l’étranger, en mettant en place des conditions adaptées permettant d’encadrer le stage et d’organiser l’inspection préalable à la titularisation.

Si ces propositions ne suffiront pas à régler définitivement et de manière massive les difficultés de recrutement des enseignants, elles pourront concourir à lever un certain nombre d’obstacles, notamment de nature administrative, qui pourraient se placer sur le chemin des enseignants au cours de leur carrière et aussi leur permettre de mieux s’approprier la construction de leur parcours professionnel.

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