C’était le dernier texte qui devait être pris pour parachever la réforme des instances de dialogue social de la fonction publique. Le décret relatif aux comités sociaux d’établissement (CSE) de l’hospitalière a été publié au Journal officiel du 5 décembre.
Pris en application de la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019, ce texte acte ainsi, dans ce versant, la fusion en une instance unique des comités techniques (CT) et des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Une rationalisation qui, selon l’exécutif, est censée remédier à l’éclatement actuel des instances mais aussi à la lourdeur des procédures.
L’État et la territoriale avant
Des décrets du même type ont été publiés pour l’État en novembre 2020, avec la création de comités sociaux d’administration (CSA), et en mai dernier pour la territoriale, avec la création de comités sociaux territoriaux (CST). Il ne manquait donc plus que le décret relatif aux comités sociaux de l’hospitalière. Autant d’instances qui seront installées à l’issue des élections professionnelles de décembre 2022.
Le décret qui vient d’être publié définit précisément les règles relatives à la composition, à l’élection, aux attributions et au fonctionnement de ces comités sociaux d’établissement. Des comités qui seront créés dans chaque établissement public de santé, dans chaque établissement social ou médico-social, mais également dans chaque groupement de coopération sanitaire.
Des formations spécialisées à partir de 200 agents
Si les effectifs de ces groupements sont inférieurs à 50 agents, ceux-ci pourront toutefois décider de se rattacher au comité social de l’un des établissements publics de santé membre de ce groupement.
Le décret fixe surtout le seuil à partir duquel pourront être instituées, au sein de ces CSE, des “formations spécialisées” en matière de santé, de sécurité et des conditions de travail. Une manière de pallier la suppression des CHSCT et leur fusion avec les comités techniques.
Comme pour l’État et la territoriale, de telles formations spécialisées devront être mises en place dès lors que ces établissements publics de santé emploient 200 agents au moins. D’autres formations spécialisées pourront malgré tout être instituées en dessous de ce seuil mais uniquement “lorsque des risques professionnels le justifient”, est-il précisé dans le décret.
Les attributions des comités sociaux d’établissement
Les nouvelles instances de dialogue social de la fonction publique hospitalière seront notamment consultées sur le règlement intérieur de leur établissement, sur l’accessibilité des services et la qualité des services rendus, sur leur organisation interne, sur les projets de réorganisation de service ou encore sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et la politique générale de formation du personnel.