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Les militaires restent les champions de la mobilité

Le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire (HCECM) a rendu public un rapport sur la mobilité. Il en ressort que les mouvements de militaires sont de plus en plus nombreux. Mais il reste nécessaire de s’adapter à de nouvelles problématiques, comme les contraintes liées aux familles et à la vie personnelle.

Les militaires restent les spécialistes de la mobilité, en comparaison avec la fonction publique civile. C’est, du moins, ce que nous apprend le dernier rapport consacré à cette thématique et publié par le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire (HCECM). Hors mutations consécutives aux sorties de formation initiale et retour à la vie civile, 32 600 mutations avec changement de résidence avaient été enregistrées en 2006, soit un taux de mobilité de 10 %.

En 2020, ce chiffre concernait 35 000 militaires pour un taux de mobilité de 12,3 %. Un constat qui doit cependant être relativisé, selon le rapport. Il ne relève pas d’une évolution des politiques de ressources humaines des forces armées tendant à augmenter la mobilité, mais est bien la résultante des restructurations des années 2009-2012, dans le contexte de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), qui a imposé d’importants mouvements géographiques de personnels.

Par ailleurs, pour analyser ces chiffres de la manière la plus pertinente possible, il faut, selon le rapport, partir d’une observation des données par forces armées, par grades et, si possible, par spécialités. On peut ainsi remarquer que les situations sont, au final, très contrastées.

Explorer des voies nouvelles

Les déterminants de la mobilité restent constants. Il s’agit, dans la plupart des cas, de pourvoir aux postes vacants dans les unités et de construire, notamment pour les officiers et les sous-officiers, un parcours de carrière sélectif propre à armer les postes d’encadrement. Pour autant, les tensions entre les contraintes de la mobilité pesant sur la famille et la vie personnelle et les aspirations des militaires et de leurs familles se sont nettement accrues. “Elles pèsent donc plus fortement sur l’attractivité et la fidélisation”, peut-on lire dans le rapport. Résultat : il est nécessaire de conforter et d’améliorer les dispositifs existants de facilitation et d’accompagnement de la mobilité, mais aussi d’explorer des voies nouvelles.

Partant de ces différentes constatations, le Haut Comité émet plusieurs recommandations. Parmi elles, la nécessité d’adapter les politiques de gestion des ressources humaines et d’organisation de la mobilité en cherchant à mettre en œuvre plusieurs orientations, et notamment privilégier la mobilité géographique en début de carrière.

Le HCECM évoque également la possibilité de limiter au strict nécessaire la mobilité géographique imposée dans le cadre de la formation, de privilégier la mobilité fonctionnelle assortie d’une stabilité géographique en sortie de cours ou de stages, de favoriser les formations à distance ou encore de privilégier les formations en plusieurs modules distincts plutôt que les formations longues.

Parmi les préconisations fortes, figure également la nécessité de renforcer les relations entre les autorités militaires locales et les autorités civiles, en lien avec les services locaux de l’État, les collectivités territoriales et les élus, mais aussi avec les acteurs économiques ou encore de multiplier les actions permettant de faciliter l’intégration des militaires dans le tissu local.

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